Sidi Naouirdine, engagé depuis plus de 20 ans


Sidi Naouirdine a été président de plusieurs structures environnementales depuis 2000. Il allie le sport avec la préservation du patrimoine naturel de l’île. Il est aujourd’hui à la tête de l’association Mayotte Grandeur Nature et travaille en parallèle à l’Office Français de la Biodiversité.

Ce quinquagénaire est un retraité de l’armée. Après avoir servi pour son pays, il rentre à Mayotte en 2000 et décide, sans l’ombre d’un doute, de s’engager dans l’environnement. « Je m’intéressais à la faune et la flore alors j’ai voulu sensibiliser les gens. J’ai commencé par les copains », raconte-t-il. Mais très vite, il se plaît dans ce qu’il fait et crée sa première association qui associe la randonnée avec la découverte et la préservation de l’environnement à Mayotte. Quelques années plus tard, il se lance dans un autre projet et fonde « Mayotte grandeur nature ». Les membres font du kayak pour découvrir le milieu naturel et plantent des palétuviers. « J’ai commencé à en planter à Bandrélé depuis 2005. Aujourd’hui on a une forêt ! L’objectif est de lutter contre l’érosion, de protéger le littoral », explique-t-il.

Pour Sidi Naouirdine, la sensibilisation est une chose, mais la répression est également un aspect important dans la préservation de l’environnement. Il travaille à l’OFB, l’office français de la biodiversité depuis 2006. « 60% de mon temps je fais la police. C’est important de réprimer parce que sans cela, ça ne marcherait jamais. Il faut sanctionner ceux qui dégradent l’environnement sinon ils ne prendront jamais ce sujet au sérieux », affirme-t-il. Le fonctionnaire est déterminé à ne rien laisser passer car selon lui, notre avenir est en jeu.