
L’association Art Terre se mobilise pour redynamiser la filière BTC
Depuis sa création en 2007, l’association Art Terre s’emploie à redynamiser la brique de terre compressée, dont l’âge d’or remonte aux années 80. L’idée est de la remettre au goût du jour ce matériau circulaire qui offre un faible bilan carbone et bénéficie d’une ressource abondante.
Une brique de terre compressée est principalement constituée de terre crue qui est une ressource locale abondante et qui demande peu ou pas de transport, de cuisson ou de transformation. Ce matériau circulaire présente donc un très faible impact environnemental, n’émet pas de dioxyde de carbone et régule naturellement l’humidité et la température de l’air par ses qualités hygrothermiques et thermiques. Depuis sa création en 2007, l’association Art Terre s’emploie à redynamiser cet élément majeur du patrimoine de Mayotte, dont l’âge d’or remonte aux années 80. Au cours de cette période, l’île aux parfums recense alors pas moins de 17 briqueteries.
Si 2022 doit permettre à la BTC d’obtenir la règle professionnelle auprès de l’agence qualité construction, l’association Art Terre envisage dans le même temps de créer un site – temporaire ou permanent – à proximité de la direction de l’environnement, de l’aménagement et du logement à M’Tsapéré afin d’analyser les terres issues des gros chantiers publics, de produire et de stocker de la BTC, mais aussi de faire monter en compétences les maçons et les producteurs.
Une ambition affirmée par la structure qui souhaite redonner ses lettres de noblesse à ce matériau économique, écologique et esthétique qui a permis à la Société immobilière de Mayotte de construire de milliers de logements sur l’ensemble du territoire par le passé, avant que le parpaing et le béton ne prennent l’ascendant…